Le papillon palmivore
Aussi appelée « Paysandisia Archon« .
Espèce invasive méditerranéenne
Aujourd’hui classé comme organisme nuisible de quarantaine, et inscrit en annexe B de l’arrêté du 31 juillet 2000, sur la liste des organismes contre lesquels la lutte est obligatoire aprés arrêté prefectoral.
Règne : Animal
Embranchement : Arthropodes
Classe : Insectes
Ordre : Lépidoptères
Famille : Castniidae
Cycle de vie
Comportement du papillon palmivore :
- NYMPHOSE : à partir du mois d’avril les larves en fin de cycle migrent vers la périphérie du stipe pour y fabriquer leur cocon en s’enroulant dans la fibre du palmier, dés lors elles cessent de s’alimenter et elles utiliserontl’energieemmagasinée durant les mois précédant pour d’une part se transformer en imago (papillon) et d’autre part pour la phase de reproduction.
- EMERGENCE : L’éclosion du cocon et la sortie de l’imago (papillon) est fonction de la température (>25°C) et de l’hygrométrie (<40%), à partir du mois de mai jusqu’à fin septembre.
- PONTE : Chaque femelle, après fécondation, a la capacité de pondre 140 œufs, autant de nouvelles larves potentielles parasitant les palmiers…
- ECCLOSION : jusqu’à 12 jours pour éclore et donner naissance à une larve, qui dès lors devra pénétrer à travers les premiers tissus tendres du palmier, pendant plus de 11 mois (ou 2 ans pour les larves bi-annuelles), ces dernières ne cesseront de se nourrir dans la tête du palmier en forant des galeries sur leurs passages.
- ACTIVITE DES LARVES : jusqu’à 100 larves pour un palmier fortement infesté.
- Chaque jour, les larves perforent les tissus du palmier en transformant ces derniers en sciure, provoquant une pourriture et une fermentation à l’intérieur du palmier. Le palmier devient »un fermenteur » où la température interne reste élevée même durant la période hivernale.
Dégâts
Le papillon palmivore a une préférence pour les stipes avec des fibres (spécialement le Trachycarpus) et les emplacements ensoleillés et dégagés.
En principe, il attaque surtout les grands sujets, bien grands et larges jusqu’à 10m de haut. Il a une préférence pour les palmiers en stress. Attention, ils retournent souvent au même endroit. Le même palmier peut donc être attaqué à répétition.
Les espèces de palmiers les plus sensiblessont : Trachycarpus, Brahea, Chamaerops, Jubaea, Livistona, Phoenix.
Les palmiers plus tolérants sont : Washingtonia robusta, Butia yatay, Trithrinax campestris, Syagrus romanzoffiana.
Les palmiers suivants présentent, quant à eux, une très bonne résistance : Chamaedorea, Rhapsis, Arenga.
Remarque : il n’y aaucun risque pour les Yuccas et les Ciccas.
Quantité de larves dans les palmiers infectés ?
- Dépend à la fois du diamètre du palmier et de la date de la première infestation,
- Les papillons palmivores pondent leurs œufs préférentiellement sur leur palmier de naissance tant qu’il y a encore des tissus vivants propices aux futures larves, ceci jusqu’au dépérissement total du palmier. => augmentation rapide.
- Pour les palmiers à petite section tels que Trachycarpus: => 30 larves en moyenne.
- Pour les palmiers à grande section tels que le Phoenix canariensis (le plus planté): => jusqu’à 130 larves = autant de Phoenix malades représentent autant de »bombes à infestation », même 1 an après leur mort, la capacité de relarguer leurs parasites dans l’environnement persiste…
Lutte
- Pronostic vital pour les palmiers :
- Si rien n’est entrepris pour traiter les palmiers, la mort de ces derniers est inéluctable :
- Il faut compter 1 à 2 ans pour les palmiers du genre Trachycarpus / Chamaerops,
- et 3 ans en moyenne pour les palmiers du genre Phoenix.
Nous utilisons des méthodes de lutte écologique basées sur la confusion sexuelle (via l’utilisation de phéromones), le piégeage, et la pulvérisation de préparation à base de nématodes, de bactéries ou de champignons.
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Avec des méthodes écologiques à base de biocontrôles (nématodes entomopathogène).